Réponse au parti pris de Benjamin DESSUS dans Alternatives Economiques

Nos réponses figurent en rouge ci dessous. 

2017-LES SIX CRISES DU NUCLEAIRE FRANÇAIS-BENJAMIN DESSUS

http://www.alternatives-economiques.fr/six-crises-nucleaire-francais/00078430

Benjamin Dessus 14/04/2017

Ces dernières semaines, en pleine campagne présidentielle, le buzz médiatique autour du nucléaire bat son plein. France Inter, dans un documentaire remarquable, nous montre le degré de complicité entre Areva et EDF, et donc de leurs dirigeants, pour tenter de masquer les malfaçons potentiellement graves de conséquences de la forge du Creusot. Ces malfaçons concernent non seulement la cuve du réacteur de Flamanville, mais aussi une myriade de matériels sensibles qui équipent aujourd’hui nos centrales.

France Inter est bien connue, comme toutes les chaînes de radio France, pour son parti-pris antinucléaire. Une myriade signifie 10 000 ! Quant à l’EPR, il s’agit du couvercle et du fonds, c’est-à-dire les pièces hémisphériques touchées par un problème de ségrégation de carbone. Tel que Benjamin Dessus l’écrit, c’est toute la cuve qui est touchée par des malfaçons.

Comme par hasard, Fessenheim est aux premières loges dans cette affaire de malfaçons

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a en effet imposé pour un temps indéterminé l’arrêt du réacteur n° 2 de Fessenheim depuis le 13 juin dernier parce qu’un générateur de vapeur (un élément vital pour la sûreté du réacteur) ne respectait pas les normes de sûreté requises. Dix mois plus tard, il est toujours à l’arrêt. Quant au réacteur n° 1, il est loin de marcher en continu comme l’illustre par exemple son fonctionnement depuis le début de ce mois1.Commentaires récents (3)

Un des GV neuf de Fessenheim 2 a, sur la calandre secondaire, une virole basse qui présente un défaut métallurgique.

Fessenheim prolongé sine die

Cette situation déplorable n’empêche pas la direction d’EDF et les syndicats d’affirmer avec aplomb que cette bonne vieille centrale (elle a 40 ans cette année) marche comme une horloge et doit impérativement être conservée, tant elle est indispensable à la sécurité énergétique de notre pays et à l’équilibre des comptes d’EDF…

Fessenheim est la centrale qui est la plus avancée en matière de modifications post Fukushima. L’ASN très sévère que nous avons en France, l’a déclarée sûre et il est curieux que Monsieur Dessus prétende le contraire.

L’EPR de Flamanville est plombé par les incertitudes qui pèsent sur les capacités de résistance de sa cuve.

Comme dit plus haut, seules les parties hémisphériques sont en discussion avec l’ASN. Cela ne représente pas toute la cuve.

C’est avec cet argument de choc que le conseil d’administration d’EDF a concrètement repoussé le 6 avril dernier la décision des pouvoirs publics d’arrêter Fessenheim, en liant cet arrêt à la mise en route du réacteur EPR de Flamanville.

C’est la LTECV qui précise que la puissance totale nucléaire ne doit pas dépasser 63 GW. Astuce des Verts pour imposer l’arrêt de Fessenheim lors du démarrage de l’EPR.

Or, la centrale de Flamanville est elle-même complètement plombée aujourd’hui par les incertitudes qui pèsent sur les capacités de résistance de sa cuve forgée au Creusot et sur laquelle l’ASN doit rendre un avis d’ici à septembre. D’autres problèmes graves pourraient par ailleurs encore retarder la construction, en particulier les questions de contrôle-commande. Bref, un cercle qui, comme le disait justement Alphonse Allais, à force d’être caressé devient de plus en plus vicieux…

Depuis que Monsieur Dessus a écrit cet article, l’ASN a donné un avis favorable, après avoir fait réaliser 2 ans d’essais, les avoir faits contrôler par l’IRSN et avoir consulté une centaine de métallurgiste de haut niveau et le Groupe Permanent EPSN.

Démantèlement et gestion des déchets : opacité et mensonges

La liste des mauvaises surprises ne fait que s’allonger. Fin octobre, on apprenait simultanément que les coûts de démantèlement affichés par EDF étaient sous-évalués2 d’un facteur 2 à 3 et que l’entreprise qui jusque-là promettait le « démantèlement immédiat »3 défend maintenant le démantèlement différé – à l’horizon 2100 ! – pour les premières centrales de la filière UNGG (uranium naturel, graphite, gaz), fermées dans les années 1980. Ce qui lui permet d’alléger sérieusement ses comptes…

Les coûts de démantèlement des tranches à eau pressurisée sont parfaitement calés et La déconstruction de Chooz A en est la démonstration. La centrale de Creys-Malville va commencer le démantèlement des cuves principales et suit son planning. Le planning de Brennilis est impossible à établir en raison des recours juridiques que les opposants ne cessent de présenter au tribunal. Les coûts de démantèlements des tranches UNGG seront fonction de l’exutoire du graphite. Au passage toute la partie conventionnelle des tranches UNGG est déjà déconstruite depuis longtemps.

Bure prend des allures de Notre-Dame-des-Landes.

En particulier grâce à Monsieur Dessus.

Enfin, et ce n’est pas le moindre des problèmes, Cigéo, le projet d’enfouissement des déchets à haute activité et longue durée de vie sur le site de Bure (Meuse), géré dans l’opacité la plus complète et sans concertation avec la population locale, prend des allures de Notre-Dame-des-Landes.

Le projet CIGEO n’est absolument pas géré dans l’opacité. Mais dans la transparence malgré l’impossibilité de tenir des réunions publiques violemment empêchées par les zadistes. Pour suivre l’évolution de Cigeo, il suffit de consulter le site internet très bien fait et les différentes réunions faites à l’Assemblée Nationale avec la CNE, l’OPECST et le PNGDR ? Aucun projet en France n’a été suivi pas à pas par la représentation nationale et l’ASN appuyée par l’IRSN et le groupe permanent déchets.

Les nombreuses critiques émises par des experts indépendants concernant les risques de ce chantier qui va durer une bonne centaine d’années (incendies, accidents, etc.) ne sont pas prises en compte.

L’avis qui vient d’être délivré par l’ASN en tient compte.

Le respect de la notion essentielle de réversibilité du stockage est totalement bafoué. La remise en cause de la pertinence même du concept de stockage définitif au cours du débat national de 2014 n’a conduit à aucun lancement d’étude alternative. Enfin, alors que l’Andra, l’agence nationale gérant les déchets radioactifs, a évalué le coût de Cigéo à 35 milliards d’euros (très probablement un minimum), le gouvernement a retenu un coût de 25 milliards… qui arrange les affaires d’EDF. Aujourd’hui, l’Andra tente de mener la politique du fait accompli en engageant des travaux d’infrastructure. Pour l’heure, la justice a invalidé le 28 février l’acte par lequel les autorités locales ont cédé à l’Andra le site pressenti pour l’enfouissement, mais sur des motifs de procédure et non sur le fond.

C’est précisément la prise en compte du concept de réversibilité qui a fait bondir le coût du projet de 25 à 35 Mds d’€. Concept parfaitement inutile par ailleurs. Qui peut imaginer ressortir des conteneurs de déchets vitrifiés pour les transmuter dans des réacteurs à neutrons rapides dont Monsieur Dessus ne veut pas en entendre parler.

Déni de démocratie

Avec le suivi des diverses lois sur les déchets radioactifs par le CNE, l’Opecst, le PNGDR, l’ASN et l’IRSN, il faut oser dire qu’il s’agit d’un déni de démocratie. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage comme le fait si bien Monsieur Dessus.

Bien entendu, tous ces choix concernant le nucléaire sont faits

  • au mépris de la loi de transition énergétique d’août 2015 dont la mise en œuvre implique l’arrêt d’une vingtaine de réacteurs d’ici à 2025 ;

Qui seront remplacés par des centrales à charbon ou au gaz, je suppose.

  • au mépris du droit, puisque Areva, propriétaire de l’usine du Creusot, ne fait pas même l’objet d’une action en justice de la part de son client EDF, ce qui s’explique aisément puisqu’une partie d’Areva doit être rachetée par EDF ;

Si l’ASN le juge utile, elle peut ester en justice. Rien ne s’y oppose.

  • au mépris des travailleurs du nucléaire à qui l’on fait croire que jamais une centrale nucléaire ne sera fermée, jusqu’au jour où ils vont s’apercevoir qu’il n’en est rien et qu’aucune mesure transitoire n’a été prévue ;

Les travailleurs du nucléaire savent qu’un jour les centrales fermeront. Ils l’ont vécue 8 fois, 1 fois à Chooz A, 1 fois hélas à Creys-Malville et 6 fois dans l’UNGG.

  • au mépris de la sécurité des Français qui savent bien que la partie la plus sensible d’un réacteur, la cuve, qui n’est pas remplaçable, n’est pas éternelle : elle finit par se fragiliser sous l’attaque des neutrons produits par la réaction nucléaire ;

Personne n’a jamais dit que les cuves étaient éternelles. Elles sont suivies grâce aux éprouvettes d’irradiation placées contre le cœur et qui reçoivent la même fluence que les viroles de cuve avec 10 ans d’avance.

  • au mépris des riverains (français et allemands), qui savent que le site de Fessenheim est particulièrement vulnérable, avec un risque sismique et un risque d’inondation important par le canal du Rhin (qui surplombe la centrale), et des conséquences éventuelles d’accident grave incalculables sur la nappe phréatique d’un bassin rhénan peuplé de plus de 10 millions d’habitants ;

Il a été démontré n fois que le site de Fessenheim résistait au séisme et à une brèche sur la digue du grand canal du Rhin. Hélas, Monsieur Dessus n’a pas dû lire les études faites ou fait semblant de ne pas les avoir lues.

  • au mépris de l’économie, puisque les conditions actuelles et prévisibles de fonctionnement à moyen terme de Fessenheim ne laissent guère espérer plus qu’un fonctionnement à mi-temps4 et par conséquent à perte de la centrale5. L’orthodoxie économique plaiderait donc plutôt pour son arrêt immédiat. Quant au courant produit par l’EPR (s’il fonctionne un jour), son coût complet dépassera à coup sûr les 100 euros par MWh et sera ainsi moins compétitif que des filières renouvelables.

Il ressort d’après Eurostat que le kWh coûte deux fois moins cher en France qu’en Allemagne.

Les six dimensions de la crise

Quand on entend Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Economie en charge de l’industrie, déclarer tranquillement à une heure de grande écoute sur France 2 être rigoureusement incapable de chiffrer le coût complet du nucléaire, sans en conclure un instant à la nécessité d’engager d’urgence une étude indépendante sérieuse sur la question, mais en proposant de continuer telle l’autruche dans la même direction, on se dit que le mal est profond. Le nucléaire cumule en effet aujourd’hui six crises qui s’entrecroisent :

Monsieur Macron dispose de 2 rapports, un de 2012 et un de 2014 de la Cour des Comptes qui donnent le coût complet du MWh nucléaire en précisant bien que ces coûts comprennent le passé, le futur et l’avenir. Il n’a pas dû avoir le temps de les lire tout simplement.

  • Une crise technique majeure avec la découverte de l’ampleur des problèmes liés à la qualité des aciers déjà utilisés ou à mettre en œuvre dans le remplacement de pièces ou la construction de nouveaux réacteurs, avec la circonstance aggravante d’une falsification dont l’ampleur n’est pas encore déterminée.

Cette crise vient de trouver son épilogue avec l’avis favorable de l’ASN.

  • Une crise de sûreté, qui découle pour une bonne part de la crise précédente, mais qui se double d’une grave crise de confiance. Traditionnellement, les relations entre l’ASN et l’exploitant reposaient sur la sincérité des déclarations d’incident par ce dernier. Les omissions volontaires qui ont été découvertes mettent fin à la pertinence de ce mode de contrôle. Le « gendarme du nucléaire » ne peut plus se contenter des déclarations de l’exploitant, il se voit contraint de mener des enquêtes et des inspections beaucoup plus fréquentes et approfondies pour mettre en évidence des défauts volontairement cachés.

Tous les dossiers de toutes les pièces fabriquées au Creusot sont examinés par AREVA en transparence avec l’ASN et l’IRSN.

  • Une crise économique, avec une entreprise Areva dont la faillite n’a pu être évitée que par son rachat en partie par EDF, et EDF dont l’équilibre économique est fortement compromis. L’action d’EDF, introduite en Bourse à 32 euros en 2005 et cotée 62 euros en novembre 2007, continue sa descente aux enfers (8 euros le 7 avril). Le tout dans un contexte international marqué par un recul constant de la part du nucléaire dans le mix électrique mondial (11 % en 2015, contre 18 % en 1996), et aujourd’hui par la faillite de Westinghouse et le retrait d’Engie du nucléaire.

 

Entre 2005 et 2015, EDF a versé 20 Mds d’€ de dividendes à L’Etat malgré la dette constituée par l’Etat au titre de la CSPE. Ceci en plus des impôts et taxes diverses. Ce n’est pas l’Etat la vache à lait d’EDF, c’est plutôt le contraire. Par ailleurs quand on est actionnaire majoritaire, il vous revient d’aider l’entreprise ou bien de la vendre.

  • Une crise environnementale avec l’augmentation des risques que font courir le vieillissement du parc et les difficultés financières de l’exploitant. Le maintien du « tout nucléaire » freine par ailleurs la pénétration des énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie, entraînant un retard important par rapport aux engagements européens de la France.

Le nucléaire fait que la France est le pays avec la Suède et la Norvège le moins émetteur de CO2 en Europe.

  • Une crise sociale qui va toucher de plein fouet les travailleurs de la filière nucléaire quand ils seront brutalement confrontés à l’arrêt non préparé d’un nombre important de centrales (pour des raisons de sûreté et ou économiques) dans les dix ans qui viennent.

EDF a toujours su faire face à des situations difficiles. La construction du parc nucléaire sans un seul apport de capital dans les années 73 à 90 n’a pas été une mince performance. Nous sommes sensibles à la préoccupation sociale subite de Monsieur Dessus qui est partisan de l’arrêt de ces centrales en parfait état.

  • Une crise institutionnelle, enfin, puisque le système de gouvernance actuel d’EDF ne permet même pas à l’Etat, pourtant propriétaire de plus de 80 % de l’entreprise, de faire respecter ses décisions.

Monsieur Dessus devrait regarder comment est composé le CA d’EDF avec 6 représentants de l’Etat, 6 représentants des salariés et 6 personnalités qualifiées. L’Etat n’a pas la majorité dans le CA. Ou bien il faut renationaliser EDF avec l’accord de la commission de Bruxelles.

Comment en sortir ?

On ne sortira pas de cet imbroglio avec quelques pirouettes supplémentaires, la réaffirmation de dogmes stupides6, le consensus informel de dîners en ville, l’incompétence et la paresse de l’administration, l’indifférence de la représentation nationale7, le laxisme de connivence qui gagne les grands corps d’Etat traditionnellement en charge de l’industrie nucléaire…

Plusieurs questions doivent impérativement être enfin mises sur la table et trouver des réponses à court terme :

  • Comment donner à l’Autorité de sûreté les moyens indispensables pour répondre à la situation nouvelle créée par l’attitude des entreprises du nucléaire ? Faut-il lui attribuer des pouvoirs juridiques et des pouvoirs de sanction financière accrus ? Qui va instruire le procès du « nucléogate » et de ses hauts responsables ?

L’ASN dispose de 600 ingénieurs et médecins avec l’appui de 1800 personnes à l’IRSN. Il ne semble pas que la matière grise soit insuffisante.

  • Comment s’assurer que les pressions énormes qui pèsent sur son directeur ne risquent pas de nuire à la pertinence de ses décisions, alors que les pouvoirs publics, la classe politique et l’industrie s’abritent officiellement derrière son avis, sans se priver pourtant d’exercer les chantages et les pressions les plus diverses ?

Depuis la loi TSN de 2006, Le Président de l’ASN est parfaitement indépendant, nommé pour 6 ans non renouvelables.

  • Quelle organisation d’expertise indépendante faut-il mettre en place dans les meilleurs délais pour sortir du flou sur les coûts réels du nucléaire ?

La Cour des Comptes n’est-elle pas la meilleure expertise qui soit ?

  • Comment remettre à plat démocratiquement tout l’ensemble de l’aval du nucléaire (le retraitement, le démantèlement, le devenir des déchets nucléaires) pour définir une politique cohérente qui prenne en compte l’avis des populations, des territoires concernés par les projets et laisse ouvertes des possibilités de bifurcation en fonction du progrès scientifique et technique ?

Il suffit de laisser les réunions publiques se dérouler correctement !

  • Comment réformer les statuts d’EDF pour que son presque unique actionnaire reste maître des décisions stratégiques ?

Depuis 2004, EDF est une SA. Elle a les statuts d’une SA ave un seul conseil d’administration et un PDG nommé par l’Etat.

Il est urgent de remettre à plat la gouvernance de la filière.

Il est surtout urgent de poser les bonnes questions

Cette première liste de questions, loin d’être exhaustive, montre l’urgente nécessité d’une remise à plat générale des conditions de gouvernance qui ne sont manifestement plus à la hauteur des défis auxquels est confrontée la filière nucléaire. Au moment où nos concitoyens se préparent à choisir un nouveau président de la République, on aimerait que les candidats ne se contentent pas de déclarations péremptoires sur la poursuite ou l’arrêt du nucléaire, mais s’engagent sur la mise en place d’un processus de délibération et de décision qui respecte les règles élémentaires de la démocratie, du droit, des problèmes sociaux, de l’environnement et de l’économie.

Donc, la conclusion de Monsieur Dessus est que la France n’est pas une démocratie !

Manifestement la bibliographie a « oublié » les documents les plus sérieux.

  • 1. Voir sur le site RTE « production des groupes Fessenheim 1 » qui montre que la puissance moyenne sur les dix premiers jours d’avril est de – 9 MW au lieu des 850 MW espérés.
  • 2. Audition parlementaire du 4 octobre 2016 voir http://www.global-chance.org/Le-cout-du-demantelement-des-centrales-nucleaires#note161013 par Bernard Laponche.
  • 3. C’est-à-dire un début de travaux une dizaine d’années après l’arrêt du réacteur.
  • 4. En 2016, le réacteur n° 1 a été arrêté du 6 février au 4 mai et du 10 décembre jusqu’à la fin de l’année et le réacteur 2 depuis le 13 juin. Il l’est encore. Soit moins de 50 % de disponibilité de la centrale en 2016 et très probablement pas mieux en 2017.
  • 5. Le coût du MWh nucléaire augmente de 70 % quand la durée de fonctionnement annuelle tombe de 7 000 heures (moyenne du parc français les bonnes années) à 4 500 heures/an du fait de l’importance des dépenses fixes d’exploitation et de maintenance.
  • 6. Comme par exemple : « Le parc nucléaire ne peut en aucun cas tomber au-dessous d’une puissance de 63,2 GW », ou encore « la France, elle, est l’abri d’un accident nucléaire », ou encore « le retraitement permet le recyclage de 96 % de la matière nucléaire ».
  • 7. Qui préfère déléguer cette question épineuse à quelques députés réunis au sein de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), issus de l’industrie nucléaire et complètement acquis d’avance à ses thèses.

Commentaires de : JEAN FLUCHERE

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